Ce mercredi soir, les conseillers régionaux ont adopté un budget supplémentaire pour l’exercice 2020. En effet, suite aux ajustements de recettes et de dépenses engendrées par la crise du Covid-19, un plan de relance massif est nécessaire, pour faire face à la crise économique.
Des sources d'inquiétudes
Si le premier vice-président aux finances, Étienne Blanc, s’inquiète sur la baisse des recettes, il s’inquiète davantage de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). En effet, la collectivité touche en 2020 la cotisation en fonction de la déclaration des entreprises en 2019. Cependant, elle touchera en 2021 celle liée aux déclarations de 2020, année d’arrêt et de ralentissement des activités.
En raison de dépenses évidentes pour faire face à la pandémie, l’ajustement réel qui a été voté est de 84 millions d’euros. Alors que les élus d'opposition ne contestent globalement pas la qualité de la gestion économique, ils dénoncent en revanche la redistribution du budget en n’augmentant pas les dépenses en matière environnementale, et en les baissant pour la santé et la protection sociale.
Une marge de manoeuvre nécessaire
Il est à souligner que c’est la bonne gestion des années précédentes qui permettra de traverser la crise sans augmentation de taxes. La région a une bonne marge de manœuvre pour affronter cette crise. Rappelons que l'épargne est en hausse, l'endettement en baisse et que les investissements atteignent des records. La région emprunte à des taux très avantageux, voire parfois négatifs. C’est la seule région de France à avoir emprunté à taux négatif sur des prêts à 2 ans.