Dans un communiqué, les présidents de l'hôpital St-Joseph-St-Luc et de l'Infirmerie Protestante font savoir leur mécontentement. En cause : la décision du gouvernement de ne pas attribuer de prime aux personnels soignants des hôpitaux privés à but non lucratif.
Alors que le gouvernement a lancé le "Ségur de la santé" en début de semaine, la colère grandit dans les deux établissements lyonnais ont été en première ligne dans la lutte contre la pandémie du Covid-19. "Les deux établissements se sont intégralement réorganisés pour assurer l’accueil et le soin des patients atteints du Covid-19 et ont triplé en quelques jours leur capacité de réanimation pour répondre au mieux à la crise et à l’afflux massif de patients nécessitant une prise en charge en soins critiques."
Un "redressement de tir" espéré
Privés de la prime dédiée aux soignants ayant travaillé pendant la crise du coronavirus, un sentiment d'injustice règne. "Alors que les annonces relatives à l’attribution de primes accordées aux personnels des établissements publics de santé, des EPHAD et encore récemment des personnels de l’éducation nationale se multiplient, il semble que les personnels des établissements de santé privé à but non lucratif, contribuant au service public de la santé, soient les grands oubliés de ce mouvement légitime de reconnaissance par rapport à l’engagement et au dévouement des équipes." explique le communiqué.
Le Docteur Hugues Labrosse, président de l'Infirmerie Protestante de Lyon justifie le sentiment d'inégalité qui pèse dans ses effectifs: "Nos personnels ne comprendraient pas que, alors même qu’ils ont été -au même titre que les hôpitaux publics- en première ligne dans la lutte contre la pandémie, ils ne bénéficient pas des mêmes primes."
Les deux présidents, M. Labrosse et M. De Chilly espèrent un redressement de tir de la part du gouvernement. Ils précisent qu'il serait "mal venu que des mouvements sociaux viennent entacher le consensus qui s’est construit autour de l’hôpital depuis le début de la pandémie."